Le Royaume-Uni est le royaume qui couvre l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord et qui inclut l’Irlande pendant plusieurs siècles. Il fut créé par l’acte de l’Union en 1801 qui sépara les royaumes de Grande-Bretagne et d’Irlande. C’était à l’origine un gouvernement créé pour le royaume d’Angleterre puis il inclut successivement la principauté de Galles, le royaume d’Écosse et le royaume d’Irlande. En 1922, l’Irlande se libérait, ne laissant que l’Irlande du Nord. Depuis 1927, le nom moderne du Royaume-Uni est: "Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord".
Conquête du Pays de Galles
Le Pays de Galles médiéval fut rarement uni; il était constamment divisé sous le règne de plusieurs principautés. Lorsque les normands envahirent la Grande-Bretagne, ils commencèrent naturellement par les marches galloises, plus faibles et les gallois habituellement séparés commencèrent à s’unir sous le commandement de chefs comme Llywelin le Grand.
Les anglais réussirent finalement à conquérir le Pays de Galles en 1282, sous le règne d’Édouard Ier et le statut de Rhuddlan établit le règne anglais deux ans plus tard. Pour apaiser les gallois, le fils d’Edouard Ier, le futur Édouard II, qui était né au Pays de Galles, fut nommé prince de Galles en 1301. La tradition qui consiste à accorder ce titre au fils aîné de la famille royale continue encore aujourd’hui. Un acte de 1536 compléta l’union politique et administrative de l’Angleterre et du Pays de Galles.
L’union de deux couronnes
L’Écosse était un royaume indépendant qui résistait à la domination anglaise. L’Écosse, à cause de son climat et de son gouvernement plus tyrannique, était plus pauvre que son voisin méridional. Cependant l’instabilité politique et la "Auld Alliance" (vieille alliance) avec la France rendaient les gouvernements successifs de l’Écosse très nerveux et le besoin de se détacher de la France catholique fut une des forces motrices de la Réforme Ecossaise.
La Réforme Ecossaise provoqua un conflit entre la "vieille religion" (le catholicisme romain) et la "nouvelle religion" (l’Eglise Ecossaise ou presbytérianisme). La controversée Reine catholique d’Écosse, Marie Ire fut forcée d’abdiquer et de s’enfuir en Angleterre, laissant son fils, Jacques VI gouverner l’Écosse, guidé par les protestants. A cause de doutes sur la légalité du mariage entre Henri VIII et Anne Boleyn parmi les catholiques anglais, elle était considérée par beaucoup comme plus légitime occupante du trône que sa cousine protestante, Élisabeth Ière. Le grand-père de Marie était aussi le grand père d’Elisabeth I, Henri VII à cause d’un précédent mariage d’alliance entre l’Écosse et l’Angleterre. Elisabeth plaça sa cousine dans une résidence surveillée et finalement, à cause des rumeurs de complots visant à la détrôner, exécuta Marie pour trahison à contrecoeur.
James VI succéda à sa cousine Elisabeth I sous le nom de Jacques Ier d’Angleterre en 1603. Les Stuarts régnaient alors en tant que famille royale de Grande-Bretagne bien qu’ils aient laissé les différents parlements, l’Union des Deux Couronnes avait commencé.Dans les 100 années suivantes, de fortes différences, aussi bien religieuses que politiques, continuaient de diviser le royaume et la famille royale ne pouvait empêche les causes de guerre intestine.
L’Acte d’Union de 1707
En 1707, l’Angleterre et l’Écosse furent réunis en Grande-Bretagne, partageant un seul parlement à Westminster.
L’Acte d’Union de 1801
L’invasion de l’Irlande par les Anglo-Normands en 1170 conduisit à des siècles de luttes. Les rois anglais cherchèrent successivement à conquérir l’Irlande. Au début du XVIIe siècle débuta un large mouvement de colonisation du nord, venant d’Écosse et d’Angleterre. Après ses défaites, l’Irlande fut soumise, avec plus ou moins de succès, au règne et au contrôle anglais.
L’union législative de la Grande-Bretagne et de l’Irlande fut complétée le 1er janvier 1801 avec l’Acte d’Union de 1801 sous le nom de "Royaume-Uni". L’Irlande élit environ 100 membres à la Chambre des Communes (House of Commons) de Westminster. Les pairs irlandais élisent un nombre limité d’entre eux pour les représenter à la Chambre des Lords (House of Lords). Cependant, la lutte armée pour l’indépendance continua sporadiquement durant le XXe siècle. Une république d’Irlande s’autoproclama à Dublin en 1916 et fut approuvée en 1919 par Dáil Éireann le parlement lui aussi auto-déclaré. Une guerre anglo-irlandaise eut lieu entre les forces de la couronne et l’armée de la république d’Irlande de janvier 1919 à juin 1921.
Le traité Anglo-Irlandais de 1921, négocié entre les représentants de Grande-Bretagne et d’Irlande et approuvé par trois parlements, établit l’État Libre Irlandais qui quitta le Commonwealth britannique et devint une république après la seconde Guerre mondiale, sans lien constitutionnel avec le Royaume britannique. Cependant six comtés majoritairement protestants du nord de l’Irlande choisirent de rester dans le Royaume-Uni.