
La modernisation de l’industrie
L’industrie se concentre dans les Pays noirs, jadis spécialisés dans l’extraction de la houille et dans l’industrie textile, en cours de reconversion. Les bassins du Northumberland-Durham et du Yorkshire-Est Midlands, modernisés, fournissent près des deux tiers de la production britannique, brûlés en partie dans les centrales thermiques et dans les cokeries locales. La sidérurgie s’oriente vers la production d’aciers spéciaux à Sheffield, tandis que la métallurgie lourde anime Newcastle; l’industrie lainière est toujours vivace à Leeds et à Bradford. À l’ouest, le Cumberland a trouvé son salut dans la «sidérurgie sur l’eau» de Barrow-in-Furness, qui traite du minerai importé. En revanche, la gravité de la crise dans le Lancashire, presque ruiné par la régression de l’industrie cotonnière, a entraîné une diversification industrielle: Liverpool et Manchester ont accueilli industries chimiques, raffineries de pétrole, chaînes de montage d’automobiles et ateliers de confection. Au sud, le bassin des Midlands est le siège de la métallurgie de transformation: automobiles, machines, armement, matériels divers (Birmingham, Coventry). La politique de reconversion s’accompagne d’un remodelage du paysage urbain. Très avancé dans les Midlands, le mouvement gagne les autres Pays noirs.
De nouveaux centres industriels
Depuis quelques décennies, l’industrie s’implante au cœur même de l’Angleterre verte, au centre du bassin de Londres. Utilisant l’énergie électrique et peu de matières premières mais employant une main-d?œuvre qualifiée, qu’elle attire ainsi dans la région londonienne, elle se consacre aux activités les plus dynamiques: automobile à Oxford, électronique à Cambridge. La spécificité de Londres réside dans l’importance du secteur tertiaire. Son port a perdu une grande partie de son activité au profit de Tilbury, en aval de la capitale, aux installations plus modernes.