HISTOIRE – IRLANDE

 300 av. J.-C.

Les Celtes, ces guerriers de l’âge du fer venus d’Europe de l’Est, atteignent les rives de l’Irlande.
Ils vont contrôler le pays pendant un millénaire et lui laisser de nombreux traits spécifiques,
comme la langue et la culture, encore vivaces aujourd’hui, notamment dans les régions de Galway, Cork, Kerry et Waterford.
 
IXe siècle
Les Vikings envahissent l’Irlande, formant des alliances avec les chefs locaux et leurs familles. Ils fondent Dublin.
 
1169
Les Anglais arrivent avec les Normands, s’emparant sans difficulté de Wexford et de Dublin.
Le roi anglais Henry II est reconnu par le pape "Lord of Ireland". Le pouvoir anglais va se consolider au cours des siècles.
 
1607
La fuite sans gloire de O’Neill, comte de Tyrone, et de 90 autres chefs irlandais, laisse place à la colonisation anglaise, connue sous le nom de "Plantation".
 
1641
Les Irlandais (ainsi que les "Old English") se rebellent contre l’occupant.
Le conflit sera sanglant ; Oliver Cromwell viendra y mettre un terme, ne laissant derrière lui que mort et destruction.
 
1695
Entrée en vigueur du popery code, ensemble de lois rigoureuses interdisant aux catholiques d’acheter de la terre,
d’élever leurs enfants dans la foi catholique, de rejoindre les forces de l’ordre… Toute la culture irlandaise – musique, éducation – est prohibée.
 
1800
L’"Act of Union" unit politiquement l’Irlande au Royaume-Uni.
 
1845-1851
La tragédie de la grande famine met un terme temporaire à la résistance anti-anglaise et débouche sur une émigration qui perdurera jusqu’au XXe siècle.
 
1918
Le soulèvement sanglant de Pâques 1916 a donné un nouvel élan au mouvement indépendantiste ; aux élections législatives,
les républicains irlandais gagnent une grande majorité des sièges. Menés par Eamon de Valera,
ils déclarent l’indépendance du pays, ce qui provoque la Guerre anglo-irlandaise (où l’IRA jouera un grand rôle).
 
1921
Le traité anglo-irlandais accorde l’indépendance à 26 comtés, permettant à 6 autres, majoritairement protestants,
de choisir de rester liés au Royaume-Uni : c’est la création du Parlement d’Irlande du Nord.
La politique des dirigeants du Nord va se diviser de manière croissante sur des bases religieuses au cours des décennies qui suivront.
 
1948
Le Sud du pays se déclare officiellement République d’Irlande; il quittera le Commonwealth l’année suivante.
 
Années 60-70
Apogée des troubles en Irlande du Nord.
 
1994
Le cessez-le-feu est accueilli dans l’enthousiasme.
 
1998
Les deux parties conviennent d’un plan de paix (baptisé l’accord du Vendredi saint) offrant un large degré d’autonomie pour l’Irlande du Nord
et l’instauration d’un Conseil Nord-Sud à même de mettre en œuvre des mesures affectant l’ensemble du pays,
décidées conjointement par Dublin et Belfast. Le Sud met fin à sa revendication territoriale sur le Nord.
 
1999
Suite à l’accord de paix, mise en place d’un exécutif bi-confessionnel semi-autonome en Irlande du Nord.
 
2001
La République d’Irlande refuse, par référendum, de ratifier le traité de Nice, qui prévoit l’élargissement de l’Union européenne.
En Irlande du Nord, à la demande du Sinn Féin, sa branche politique, l’IRA, annonce son désarmement pour sauver le processus de paix.
 
2002
En octobre, le gouvernement de Tony Blair décide de suspendre l’exécutif bi-confessionnel en raison du blocage du processus de paix.
 
2004
En novembre, la présidente sortante de la République d’Irlande est renouvelée dans ses fonctions pour 7 ans.
 
2005
L’IRA annonce en juillet la fin de la lutte armée et appelle ses "volontaires" à déposer les armes, et à n’avoir plus recours qu’à l’action politique.
 
2007
L’Irlande du Nord connaît un tournant dans son histoire politique avec la constitution d’un nouveau gouvernement
à la tête duquel on trouve le pasteur Ian Paisley, dirigeant du Parti unioniste démocratique (DUP),
en tant que Premier ministre, et le catholique Martin McGuinness, appartenant à l’aile politique de l’IRA, en tant que numéro deux.