HISTOIRE de l’ESTONIE

Des origines au XIIIe siècle

v. 9500 av. J.-C. : Les derniers glaciers se retirent d’Estonie nord-occidentale. Dans les régions libérées de la glace se forme une toundra. Premières incursions humaines. 

v. 9000 av. J.-C. : Premières traces d’établissements humains (culture dite « de Kunda ») sur le cours inférieur du fleuve Pärnu. 

v. 4000 av. J.-C. : Le climat devient plus clément : le pays se couvre de feuillus. Début du néolithique : parmi les clans de chasseurs se répand l’usage de grandes poteries à décor linéaire (céramique dite « peignée »). Ces populations sont considérées comme les ancêtres linguistiques directs des peuples fenniques. 

v. 3200 av. J.-C. : Diffusion progressive, par l’intermédiaire d’immigrants, de l’élevage et d’une agriculture rudimentaire (culture dite « des haches naviformes » ou « de la céramique cordée »). 

v. 1800 av. J.-C. : Arrivée des premiers objets de bronze par la Scandinavie et les pays de la Volga. Sur les maigres sols calcaires d’Estonie septentrionale se développe l’agriculture, mais le principal mode de subsistance demeure la chasse. Pêche et chasse au phoque sur les côtes. 

v. 800 av. J.-C. : Premières forteresses, construites pour la défense des voies commerciales et des centres de travail du bronze. Diffusion, à partir de l’Estonie du nord, d’un nouveau mode de sépultures, les tumuli à chambre funéraire en pierre. 

v. 600 av. J.-C. : Un météore creuse le cratère de Kaali sur l’île de Saaremaa. 

v. 500 av. J.-C. : Début de l’âge du fer en Estonie. 

v. 50 apr. J.-C. : Début de l’« âge du fer romain » en Estonie. 

98 apr. J.-C. : Dans La Germanie, l’historien romain Tacite utilise pour la première fois le nom d’Æstii pour désigner un peuple de la rive sud de la Baltique, longtemps identifié (à tort) aux ancêtres des Estoniens. 

v. 450 : Début de l’« âge du fer moyen ». 

v. 750 : Premiers comptoirs vikings. 

v. 850-1200 : Age du fer tardif. L’Estonie se trouve sur le trajet du grand commerce viking à destination de la Russie et de Byzance. 

1030 : Iaroslav le Sage, prince de Kiev, fonde (ou prend) Iouriev (Tartu), qui demeure sous domination russe durant trente et un ans. 

1154 : Première mention (peut-être) de Tallinn par le géographe arabe al-Idrissi. 

1158 : Création de la Hanse ; le grand commerce allemand prend le relais du grand commerce viking. 

v. 1165 : Le moine français Fulco est nommé évêque missionnaire d’Estonie par l’archevêque de Lund. 

1195 : Le pape Célestin III appelle à la croisade contre les païens des rives de la Baltique. 

 

De la christianisation à la chute de l’Ancienne Livonie

1202 : Fondation de l’ordre des chevaliers Porte-Glaive (Fratres militiae Christi), qui s’installent à Riga : véritable début de la conquête et de la christianisation des rives orientales de la Baltique. 

1208 : Début de la conquête de l’actuelle Estonie. 

1210 : Victoire des Estoniens lors de la bataille de l’Ümera. 

1217 

(février) : Victoire des Estoniens lors de la bataille d’Otepää. 

(21 septembre) : Bataille de la Saint-Matthieu : défaite des Estoniens ; mort de Lembitu, chef de guerre de la province de Sakala, qui avait tenté de réunir les armées estoniennes. 

1219 (juin) : Intervention danoise sur les côtes du golfe de Finlande. 

1222-27 : Résistance de l’île de Saaremaa. 

1227 : Fin de la conquête de l’Estonie. 

v. 1227 : Fin de la rédaction de la chronique de Henri le Letton, notre principale source sur la conquête. 

1236 : Défaite des Porte-Glaive face aux Lituaniens à Saule (Šiauliai). L’année suivante, l’ordre est placé sous l’autorité de l’ordre des chevaliers teutoniques, apparus en Palestine en 1190, actifs en Prusse orientale depuis 1230. La branche baltique de l’ordre est connue également sous le nom d’ordre de Livonie. 

1238 : Au traité de Stensby, les conquérants se répartissent les territoires. Le nord de l’Estonie est attribué aux Danois, le sud aux Teutoniques, à l’exception des territoires ecclésiastiques. 

1242 : Défaite des chevaliers sur le lac Peipsi (Peipous), face à Alexandre Nevski, prince de Moscou (« bataille sur la glace »). Cette bataille fixe pour des siècles la frontière entre catholicisme et orthodoxie, régions d’influence allemande et russe. 

1248 : Éric IV du Danemark accorde la charte de Lübeck à la ville de Reval (Tallinn). 

1285 : Tallinn devient membre de la Hanse. 

1343-1345 : Révolte dite « de la Saint-Georges » : soulèvement des indigènes des possessions danoises. 

1346 : Le roi Valdemar IV du Danemark vend ses possessions estoniennes à l’ordre de Livonie. 

1421 : Pour mettre fin aux conflits incessants entre les chevaliers et les évêques, première réunion d’une diète de Livonie, composé de quatre curies (évêques, Ordre, vassaux, villes). Elle ne parviendra jamais à mettre fin à l’anarchie, aggravée par les incursions russes : la Livonie ne sera jamais un véritable État. 

XVe-XVIIe siècles : Essor progressif du servage ; en 1495, pour la première fois, un paysan est vendu avec sa terre. 

1494 : Moscou ferme le comptoir de la Hanse à Novgorod : début du déclin de la Hanse, développement d’un commerce direct avec la Russie. 

1507 : Interdiction faite aux paysans de porter des armes. 

1523 : Arrivée de la Réforme en Estonie. 

1524-1525 : Destruction de tous les monastères de Tallinn et de Tartu, à l’exception d’un seul qui continue à vivoter jusqu’au début du XVIIe siècle. 

1525 : Premier livre avec texte en estonien (textes religieux luthériens) imprimé à Lübeck. Le grand-maître de l’Ordre proclame la liberté de conscience dans les villes de Livonie. 

1535 : Premier livre en estonien conservé (partiellement), le catéchisme luthérien de Wanradt et Koell, imprimé à Wittenberg. 

1554 : La diète étend la liberté de conscience à toute la Livonie. 

1558 : Attaque russe ; début de la guerre de Livonie, où s’engagent également la Suède, le Danemark et la Pologne. Révoltes paysannes. 

1561 : Liquidation de la Livonie à la demande de ses propres élites allemandes, débordées : le sud passe à la Pologne, les anciennes régions danoises passent à la Suède, l’île de Saaremaa revient au Danemark. L’ordre des chevaliers teutoniques est sécularisé : les descendants des chevaliers sont désormais connus sous le nom de « barons baltes ». 

1582-1583 : Deux traités de paix mettent fin à la guerre de Livonie. Les frontières sont celles de 1561 : la Russie est écartée du partage. 

1595 : Dans le cadre de la contre-réforme polonaise, la compagnie de Jésus fonde un collège à Dorpat (Tartu). 

1599 : Une nouvelle guerre éclate entre la Suède et la Pologne, dont le théâtre essentiel est l’Estonie. 

 

L’ère suédoise

1629 : Au traité d’Altmark, la Suède s’empare de toute l’Ancienne Livonie. 

1631 : Première imprimerie à Tartu. 

1632 : Par décision du roi Gustave II Adolphe de Suède, le Collège de Tartu devient une université. 

1645 : Après un bref conflit, la Suède récupère Saaremaa. 

v. 1675-80 : Charles XI de Suède procède à la régularisation des corvées et taxes pesant sur les paysans, désormais inscrits dans des registres, et à la « réduction des biens » : la couronne tente de s’approprier tous les domaines dont les maîtres allemands n’ont pas de titres de propriété en forme. L’hostilité à la Suède croît dans les élites locales. 

1695-1697 : Une famine élimine le cinquième de la population. 

1700 : Début de la « guerre du Nord » entre la Suède et la Russie 

1708 : Premier poème écrit par un Estonien, Käsu Hans (une lamentation sur la destruction de la ville de Tartu par les troupes russes). 

1709 : Déroute suédoise à Poltava (Ukraine). 

 

L’Estonie dans l’empire russe

1710 : L’Estonie passe sous domination russe. 

1710-1712 : Une forte peste ravage le pays. 

1711 : Fermeture de l’université de Tartu. 

1715 : Publication du Nouveau Testament en estonien du sud. 

1721 : Au traité de Nystad (Uusikaupunki), l’Ancienne Livonie passe officiellement à la Russie. Elle sera réorganisée en deux provinces : Estlande (au nord), Livlande (au sud, à cheval sur les actuelles Estonie et Lettonie). 

1729 : Début de la prédication des frères moraves, mouvement piétiste fondé en Bohême par le comte Nikolaus Ludwig von Zizendorf. 

1739 : Publication de la Bible entière en estonien du nord : cette langue prend peu à peu le dessus sur l’estonien du sud, elle est à la base de la langue écrite moderne. 

1743 : Interdiction de la prédication des frères moraves. 

1764 : Voyage de Catherine II en Livonie. L’année suivante elle fait des propositions d’amélioration du sort des serfs, mais la diète s’y oppose. 

1779 : Publication du recueil de chants populaires de J. G. Herder, Stimmen der Völker in Liedern. Il inclut huit chants estoniens. 

1797 : Des Estoniens commencent à être recrutés pour l’armée russe. 

1802 : Réouverture de l’université de Tartu ; les cours sont toujours en allemand, mais une chaire d’estonien apparaît en 1803. 

1806 : Publication du premier journal en langue estonienne, l’hebdomadaire Tarto maa rahwa Näddali-Leht. 

1816 : Abolition du servage dans la province d’Estlande (nord de l’Estonie actuelle). 

1819 : Abolition du servage à Saaremaa et en Livonie. La terre n’est pas redistribuée, la corvée est maintenue. 

1821 : Premier périodique de diffusion notable en estonien, le Marahwa Näddala-Leht d’Otto Wilhelm Masing. 

1822 : Décès à vingt et un ans de Kristian Jaak Peterson, premier grand poète estonien, ignoré de son vivant. 

1838 : Fondation à Tartu de la Esthnische Gelehrte Gesellschaft (« Société savante estonienne ») par des Allemands « estophiles ». 

1841 : « Guerre de Pühajärv » : émeutes à la suite de rumeurs de distributions de terres en Russie. 

Années 1840 : Conversions à l’orthodoxie et début d’émigration en direction de la Russie méridionale. 

1857 : Débuts d’une presse régulière : Johann Voldemar Jannsen fonde le Perno Postimees (devenu Eesti Postimees en 1864, puis Postimees en 1891). 

1857-1861 : Friedrich Reinhold Kreutzwald publie Kalevipoeg, épopée nationale estonienne. 

1858 : « Guerre de Mahtra » : soulèvement paysan à la suite de l’annonce du report à dix ans de l’application d’une loi sur l’accès des paysans à la propriété de la terre. 

1866 : Abolition des châtiments corporels et des corvées. 

1869 : Premier festival général du chant choral (à Tartu), organisé par Jannsen. 

1878 : Débuts du journal Sakala, publié à Viljandi par Carl Robert Jakobson. 

1884 : Bénédiction, à l’église d’Otepää, du drapeau bleu-noir-blanc de l’Association des étudiants estoniens, qui deviendra le drapeau national. 

1885 : Début de la russification de l’administration. 

1887 : Le russe devient la langue d’enseignement dans les écoles. 

1889 : Début de la russification de l’université de Tartu. La ville est rebaptisée Iouriev. 

1904 : Aux élections municipales, victoire à Tallinn d’un parti « estonien » (en coalition avec un parti « russe »). Konstantin Päts devient vice-bourgmestre. 

1905 

Publication du premier album du groupe littéraire Noor-Eesti (« Jeune-Estonie »). 

(29 octobre) : La répression d’une manifestation fait quatre-vingt-dix morts à Tallinn. 

(10 décembre) : Réunion d’un congrès panestonien à Tartu. Les congressistes, divisés, demandent tous l’autonomie. 

(26 décembre) : Déclenchement de troubles à la campagne (pillage et incendie des manoirs), sévèrement réprimés par l’armée. 

1917 

(12 avril) : Le gouvernement provisoire russe accorde l’autonomie à l’Estonie dans ses limites linguistiques. 

(5 juin) : Élection d’une diète estonienne. 

(9 novembre) : Prise de pouvoir par le bolchevik estonien Viktor Kingissepp. 

(28 novembre) : En réaction au coup d’État bolchevique, la diète d’Estonie se proclame détentrice du pouvoir suprême. 

 

La première période d’indépendance

1918 

(24 février) : Le « conseil des anciens » de la diète proclame l’indépendance de l’Estonie à la veille de la prise de Tallinn par les troupes allemandes. 

(novembre) : Les troupes allemandes se retirent ; attaques bolcheviques. Début de la « guerre de Libération ». 

1919 

(janvier-juillet) : Libération de l’Estonie par l’armée nationale du général Johan Laidoner. 

(5-7 avril) : Élection d’une Assemblée constituante. 

(10 octobre) : Adoption de la loi foncière, qui prévoit une vaste réforme agraire : les terres des manoirs seront nationalisées et redistribuées. 

1920 

(2 février) : Au traité de Tartu, la Russie bolchevique reconnaît l’indépendance de l’Estonie. 

(15 juin) : L’Assemblée constituante adopte la première constitution estonienne. 

1921 : L’Estonie entre à la SDN. 

1924 (1er décembre) : Tentative de coup de force communiste. Le parti communiste estonien est interdit. 

1925 : Loi sur l’autonomie culturelle des minorités. Création de la fondation culturelle d’État Kultuurkapital. 

1933 : Crise politique. Émergence de la Ligue des vétérans de la guerre d’Indépendance (Eesti Vabadussõjalaste Liit) d’Artur Sirk, de tendance fascisante. Elle parvient à obtenir le vote d’une nouvelle constitution, plus autoritaire. Dévaluation de la couronne, qui aide l’Estonie à sortir de la crise économique. 

1934 (12 mars) : À la veille d’élections législatives et présidentielles que la ligue devait remporter, « auto-coup d’État » du Premier ministre Konstantin Päts, qui suspend les institutions et les libertés. Début de l’« ère du silence » (vaikiv ajastu). 

1938 : Entrée en vigueur d’une nouvelle constitution. Päts devient président de la République. 

1939 

(23 août) : Pacte germano-soviétique (dit « Pacte Molotov-Ribbentrop »), complété par un protocole secret plaçant l’Estonie et la Lettonie dans la sphère d’intérêt de l’URSS. 

(28 septembre) : L’Estonie est contrainte de signer avec l’URSS un pacte d’« assistance mutuelle », prévoyant notamment l’installation de bases soviétiques sur le territoire estonien. 

(fin de l’année) : Dans le cadre d’un accord avec l’Allemagne nazie, les Allemands descendants des barons baltes quittent l’Estonie. 

 

L’ère soviétique

1940 

(16-17 juin) : Ultimatum soviétique ; l’Armée rouge occupe l’Estonie. 

(21 juin) : Mise en place d’un gouvernement fantoche (Premier ministre : Johannes Vares). 

(14-15 juillet) : « Élections » remportées par les communistes. 

(juillet) : Déportations dans les élites : Päts et Laidoner sont emmenés en Russie, où ils mourront à des dates inconnues jusqu’en 1991. 

(6 août) : L’Estonie est incorporée à l’URSS. 

1941 

(14 juin) : Première vague de déportations massives (un peu plus de dix mille personnes). 

(juillet-octobre) : L’armée allemande occupe toute l’Estonie. 

1944 : Reconquête de l’Estonie par l’Armée rouge. Plus de soixante-dix mille personnes s’enfuient en Suède. 

1945 : Début du mouvement de résistance des « frères de la forêt ». Début d’une immigration massive de russophones. 

1949 (25 mars) : Vingt mille personnes sont déportées en Sibérie. 

1949-1952 : Collectivisation des campagnes. 

1954 : Constitution d’un gouvernement estonien en exil. 

1956-1960 : Retour des déportés. 

1965 : Ouverture d’une ligne régulière de ferry entre Tallinn et Helsinki. 

1972 : À Toronto, des émigrés estoniens organisent les premières Journées estoniennes mondiales (ESTO). 

1979 : Appel baltique : lettre ouverte de quarante-cinq dissidents des pays baltiques réclamant la publication du protocole secret du pacte Molotov-Ribbentrop et la « liquidation de ses conséquences ». 

1980 : Vague de russification, notamment dans l’enseignement. Manifestations de jeunes à Tallinn et dans d’autres villes. « Lettre des Quarante » (première grande protestation d’intellectuels contre la russification). 

1985 : Début de la perestroïka en URSS. 

1986-1987 : Campagne écologique contre l’ouverture d’une mine de phosphorite. Pour la première fois, la pression populaire force le pouvoir à reculer. 

1987 

(26 septembre) : Présentation du projet d’autonomie économique de l’Estonie (IME). 

(12 décembre) : Fondation de la Société estonienne pour la protection du patrimoine, première organisation de masse de la société civile, qui œuvre pour la réhabilitation et la conservation de la mémoire historique. 

1988 

(avril) : Première réapparition massive des couleurs nationales (bleu-noir-blanc), interdites durant toute la période soviétique. Début de la formation du Front populaire d’Estonie, qui luttera pour le rétablissement de la souveraineté nationale. 

(août) : Fondation du premier parti indépendant, le Parti pour l’indépendance nationale de l’Estonie (ERSP). 

(16 novembre) : Le Soviet suprême subordonne l’application des lois fédérales sur le territoire estonien à son approbation et proclame la « souveraineté » de l’Estonie. 

1989 

(24 février) : Le drapeau bleu-noir-blanc, redevenu officiel, est hissé au sommet de la tour du Grand Hermann à Tallinn. 

(23 août) : Grande chaîne humaine à travers les trois pays baltiques, pour le cinquantième anniversaire du pacte germano-soviétique. 

1990 

(24 février) : Élection du Congrès estonien, incarnant la continuité juridique de la République d’Estonie d’avant-guerre. 

(mars) : Élections au Soviet suprême, remportées par le Front populaire. 

(30 mars) : Le Soviet suprême proclame « l’ouverture d’une période de transition vers l’indépendance ». 

(8 mai) : Disparition des adjectifs « socialiste » et « soviétique » dans le nom officiel de la république. 

 

La nouvelle indépendance

1991 

(20 août) : Rétablissement de l’indépendance. 

(6 septembre) : L’URSS reconnaît l’indépendance de l’Estonie. 

(17 septembre) : Admission de l’Estonie à l’ONU 

1992 

(20 juin) : Adoption d’une monnaie nationale, la couronne. 

(28 juin) : Adoption par référendum d’une nouvelle constitution. 

(5 octobre) : Lennart Meri est élu président de la République. 

1993 (13 mai) : L’Estonie entre au Conseil de l’Europe. 

1994 (31 août) : Départ des dernières troupes russes. 

1995 : L’Estonie dépose sa demande d’adhésion à l’Union européenne. 

1998 : Entrée en vigueur de l’accord d’association entre l’Estonie et l’Union européenne. 

2003 (14 septembre) : La population estonienne se prononce par référendum (66,9 %) en faveur de l’adhésion à l’Union européenne.