HISTOIRE – LUXEMBOURG

Les principales dates de l’histoire du Luxembourg

L’année 963 marque le début de l’histoire du Luxembourg par un échange entre le comte ardennais Sigefroid et l’abbaye Saint-Maximin de Trèves portant sur le rocher du Bock. Sur les vestiges d’un « castellum » romain appelé Lucilinburhuc (ce qui signifie « petit château »), Sigefroid s’apprête à construire un château, autour duquel, au fil des siècles, une ville forteresse se développe.

L’histoire du Luxembourg est principalement dominée par des souverainetés étrangères. En 1354, le comté de Luxembourg devient duché, et gagne ainsi en prestige.

En 1437, la dynastie des Comtes de Luxembourg s’éteint et le flambeau passe aux Habsbourg d’Espagne. En 1443, l’acquisition du Luxembourg par Philippe le Bon de Bourgogne sera déterminante pour son destin: intégré à l’Etat bourguignon, puis aux Pays-Bas, le Luxembourg sera un intermédiaire entre le royaume de France et l’empire allemand. La mort du fils de Philippe le Bon, Charles le Téméraire, met fin au règne bourguignon, et les pricipautés du Nord passent aux Habsbourg d’Autriche en 1715: elles forment une confédération appelée les Pays-Bas, auxquels le Luxembourg appartiendra jusqu’en 1839.

En 1815, on assiste à une création du Luxembourg qui se détache entièrement de son existence antérieure. L’acte de Vienne de 1815 crée en effet un Etat dont les principaux fondements reposent sur des considérations militaires, diplomatiques et juridiques. Deux souverainetés distinctes sont crées par cet acte: le royaume des Pays-Bas et le Luxembourg en tant qu’Etat indépendant de la Confédération germanique. Théoriquement, le Congrès de Vienne a fait du Luxembourg un Etat indépendant, mais Guillaume Ier le rattache à son royaume. Le Luxembourg devient ainsi en fait la dix-huitième province des Pays-Bas.

La période subséquente est caractérisée par l’indépendance graduelle et la naissance d’une identité plus forte du Luxembourg. La révolution belge de 1830 entama une période de trouble qui s’est achevée en 1839 par le traité de Londres. Ce traité a confirmé le statut d’indépendance du Luxembourg, conféré par le Congrès de Vienne, tout en réglant la situation entre la Belgique et les Pays-Bas. C’est à ce moment que le territoire prend sa forme actuelle.

Une grave situation économique débouche sur l’union douanière avec la Prusse par laquelle le Luxembourg devient indirectement membre du Zollverein en 1842. Economiquement, le pays connaît alors une forte croissance : on y découvre des gisements miniers, on construit des chemins de fer pour acheminer le charbon, et l’annexion de la Lorraine à l’Allemagne permet de transformer la Lorraine et le Luxembourg en un grand bassin minier. Les besoins de main-d’oeuvre entraînent une forte immigration.

Le traité de Londres de 1867 garantit une indépendance perpétuelle à un Luxembourg neutre. En 1918, l’union douanière du Zollverein est dénoncée ; au niveau de la coopération économique, l’union économique belgo-luxembourgeoise (UEBL) prend la relève en 1921. Celle-ci est anéantie par l’occupant allemand en 1940, mais dès 1944, l’union du Benelux est conclue par les gouvernements de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg.

La participation du Luxembourg dans le processus de la construction européenne s’inscrit dans la politique étrangère luxembourgeoise, surtout après l’abandon de la neutralité en 1948. Cette même année, le Luxembourg est membre fondateur du pacte de Bruxelles et de l’OTAN. En 1952, la ville devient le siège -provisoire, dans un premier temps- de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), et ainsi la première capitale de l’Europe. La CECA sera à la base d’une nouvelle période de croissance, et l’adhésion à la CEE le point de départ d’ une expansion économique et d’une hausse de l’immigration.

Quant à la concertation internationale pour la sécurité et la paix, le Luxembourg fut un des membres fondateurs de l’ONU en signant la Charte de San Francisco en 1945.

A partir des années 60, la naissance d’une grande place financière poursuit le processus d’intégration du pays à l’Union européenne et fera de la ville de Luxembourg une des villes les plus cosmopolites d’ Europe. Elle permettra aussi au pays de réagir lors de la crise sidérurgique de 1974-75.

Le Luxembourg attire l’attention internationale de par sa place financière, mais c’est grâce à une forte immigration (36%) qu’il est considéré aussi comme un microcosme de l’Europe, et comme un modèle d’ouverture sur l’extérieur. De plus, de par sa petite taille, il a su garder l’image d’un pays serein et "à échelle humaine" par la faible distance qui sépare les habitants de leurs autorités.