ECONOMIE – LUXEMBOURG

ECONOMIE du LUXEMBOURGAu XIXe siècle, le Luxembourg, pays agricole et pauvre, était un pays d’émigration mais, avec la prospérité des années 1920, le bilan migratoire s’est inversé, puis s’est arrêté avec la dépression économique de la décennie suivante et a ensuite repris après la guerre. Cette immigration comporte un double volet: d’une part, des travailleurs immigrés surtout en provenance du monde méditerranéen et, d’autre part, un contingent important de fonctionnaires européens originaires des pays de l’Union européenne. Outre cette main-d’œuvre étrangère, il y a lieu d’ajouter les nombreux frontaliers (45.300 en 1992, surtout français et belges), ce qui témoigne incontestablement de la vitalité économique du pays.

Sur le plan agricole, l’opposition est évidente entre le Nord et le Sud: forêts et cultures pauvres dans le Nord et prairies avec vergers (pommiers, poiriers et surtout cerisiers) dans le Sud, voire des vignobles sur les coteaux de la Moselle. 

L’agriculture luxembourgeoise (moins de 3 % de la population active) se caractérise par la prédominance de plus en plus manifeste de prairies et de pâturages, par la diminution du nombre d’exploitations.

Bien qu’il possède des mines de fer, le pays est très pauvre car le minerai lorrain, la minette, avait un défaut: sa forte teneur en phosphore le rendait impropre à la fabrication d’acier. Mais la mise au point d’un procédé de déphosphoration du minerai, introduit au Luxembourg par les frères Metz en 1879, provoqua la relance de l’exploitation du minerai luxembourgeois.

L’industrie sidérurgique luxembourgeoise a été dominée par deux entreprises, Arbed et Hadir, qui ont fusionné en 1967 pour ne plus constituer qu’une seule société sidérurgique, Arbed.

En définitive, la crise de la sidérurgie et l’extraordinaire expansion du secteur bancaire ont fait passer le Luxembourg d’une société industrielle à une société de services (actuellement, les deux tiers de l’emploi).

Pays de transit entre, d’une part, la Belgique et les Pays-Bas vers l’est de la France, le sud de l’Allemagne, la Suisse et l’Italie et, d’autre part, entre l’Allemagne et la France, le Luxembourg bénéficie d’une situation privilégiée qui explique la présence des divers modes de transport.