Située sur la dorsale médio-atlantique, l’île, qui s’étend sur 103.000 km2, est constituée d’un vaste bloc basaltique émergé, secoué régulièrement par des séismes et des manifestations volcaniques. L’ Islande a subi une forte érosion glaciaire et présente trois zones distinctes:
– une région côtière, coupée de fjords au N. et à l’E., de grandes baies à l’O. (Húnaflói, Breidafjördhur, Faxaflói) et basse au S.;
– de vastes calottes glaciaires couvrant 12.000 km2, dont celles du Vatnajökull (la plus grande d’Europe avec 8.500 km2 à 2.000 m d’alt.), du Hofsjökull (à 1.765 m), du Langjökull et du Myrdalsjökull;
– un haut plateau central, l’Odádahraun, atteignant 1.920 m au Kverkfjöll et 1.823 m au Snaefell, prolongé au S. des glaciers par des volcans, dont l’Hekla, toujours actif (1.447 m), des geysers et des sources chaudes, et culminant, au S-E du Vatnajökull, à 2.119 m au Hvannadalshnúkur, dans l’Oraefi.
Les dernières manifestations volcaniques importantes sont celle de l’Askja (1961-1962), celles de l’Hekla (1947 et 1970), celle de l’Helgafell qui, en quelques heures, en 1973, recouvrit de cendres et de scories la ville de Heimaey (îles Vestmann), contraignant les quelque 5.300 habitants de celle-ci à l’évacuation; et enfin, en septembre-octobre 1996, celle du Grimsvötn, qui provoqua la fonte partielle du glacier Vatnajökull. Les îles Vestmann (Vestmannaeyjar) s’étaient auparavant enrichies d’une nouvelle île: Surtsey, volcan surgi de la mer en 1963 et dont l’éruption se poursuivit jusqu’en 1966. Les champs de lave recouvrent au total 11.000 km2 et les lacs 3.000 km2; de nombreux cours d’eau sillonnent le pays, le traversent ou rejoignent, pour la plupart, la côte nord. Le climat, froid en raison de la latitude (de 12 à 15 °C en été et de 4 à 5 °C de moyenne annuelle), est plus doux à l’O. et au S., où tombe 0,80 m de pluie par an.