GEOGRAPHIE – DANEMARK

Le Danemark constitue un véritable pont entre l’Europe centrale et la péninsule scandinave, entre la mer du Nord et la Baltique, régions à l’intersection desquelles s’est érigé le royaume. Cette situation explique sans doute en partie les réticences du peuple danois en matière d’union européenne, puisqu’il possède l’un des niveaux de vie les plus élevés au monde.
 
Le royaume de Danemark, qui comprend aussi les îles Féroé et le Groenland, est, avec une superficie totale de 43.070 km2, soit à peine le dixième de la Suède, le plus petit des cinq États nordiques. Près des deux tiers de sa superficie sont constitués par la presqu’île du Jylland (Jutland en allemand) et le tiers restant par des îles, dont les plus vastes sont Sjaelland (Seeland), Fyn (Fionie) et Lolland. Le pays en compte près de 500 et peut être considéré comme un véritable archipel: sa frontière avec l’Allemagne ne dépasse pas 68 km, tandis que la longueur totale de ses côtes avoisine 7.300 km. L’environnement maritime – aucun point n’est situé à plus de 52 km de la mer, le plus long des cours d’eau, le Gudena, ne parcourt pas plus de 158 km – et la faiblesse du relief (le point culminant, le Yding Skovhøj, n’atteint que 173 m) expliquent la douceur du climat, alors que la latitude devrait lui valoir des rigueurs hivernales.
 
Relief
 
Sauf dans l’île de Bornholm, où affleurent des granites, la structure profonde est constituée de roches sédimentaires de l’ère secondaire, essentiellement de la craie et des calcaires. Sur les couches crayeuses se sont déposés des argiles et des sables à l’ère tertiaire. Au cours du quaternaire, l’actuel territoire danois est recouvert à trois reprises par des inlandsis (grands glaciers continentaux) qui, en raclant les roches sédimentaires du sous-sol, en arrachent des éléments qu’ils drainent vers le sud-ouest. Lorsque intervient la fusion des glaces, le sous-sol sédimentaire reste marqué par une couverture morainique plus ou moins épaisse. Avant sa fusion, le front du dernier inlandsis stationne longtemps au milieu de l’actuel Jylland, selon un tracé nord-sud. De puissants courants d’eaux de fonte, en s’écoulant sous la masse des glaces, ont creusé de larges vallées (vallées-tunnels) allant des baies très allongées (föhrde) de l’est du Jylland au front du glacier, à l’ouest. Le matériel morainique s’est accumulé à l’emplacement du tracé du front du glacier en un bourrelet frontal portant les points culminants du relief.
 
Les tourbières, liées aux contre-pentes des reliefs morainiques, ont en grande partie été drainées et mises en culture.
 
La majeure partie du littoral est formée de côtes basses et plates, le plus souvent sableuses. Au sud-ouest du Jylland, où se sont déposées des argiles marines fertiles, l’ampleur des marées a imposé l’aménagement de polders. Les autres zones côtières du Jylland sont bordées d’une lisière presque continue de dunes; seuls quelques secteurs littoraux de l’est sont frangés de falaises.