Les Pays-Bas n’usurpent pas leur nom: c’est l’État européen dont l’altitude moyenne est la plus basse. Dans la monotonie d’un relief adouci, le point culminant n’atteint que 321 m, et un tiers du territoire se trouve au-dessous du niveau de la mer.
Au quaternaire, le pays, hormis l’extrême Sud, a reçu de fortes quantités d’apports fluvio-glaciaires et de sédiments marins. Les variations paysagères, inhérentes à la présence plus ou moins marquée de l’eau, tiennent à la nature du sous-sol et à l’altitude. À l’est et au sud (Drenthe, Veluwe, Brabant…) dominent des zones de collines, de plaines et de plateaux sableux qui ont toujours été à l’abri de l’inondation. L’Ouest, le Nord et les vallées des grands fleuves ont longtemps constitué un milieu amphibie d’où émergeait un cordon dunaire discontinu. Depuis le Moyen Âge, les opérations d’endiguement et d’assèchement ont permis la lente conquête des terres argileuses aujourd’hui occupées par des prairies et des labours se trouvant au-dessous du niveau de la mer. Au XXe siècle, la poldérisation s’est poursuivie dans l’ancien Zuiderzee qui, fermé en 1932, est devenu le lac d’IJssel (ou IJsselmeer). Les digues du plan Delta et la régularisation des grands fleuves mettent aujourd’hui le territoire à l’abri des inondations.
Moyennes des températures aux Pays-bas