POPULATION NORVEGIENNE

 La population occupe les régions basses – aux sols les plus fertiles, propices à l’agriculture et à l’extension de la forêt.

Elle est passée de 1,8 million d’habitants en 1875 à 4,5 millions (en 1999). La part de la population rurale a constamment baissé depuis le siècle dernier, tandis que celle de la population urbaine est passée de 15 % en 1850 à 75 %. Les migrations intérieures ont modifié la répartition de la population au détriment du nord du pays, du Sørland et du Trøndelag, au bénéfice de la région d’Oslo et de l’Østland. L’agglomération d’Oslo, la capitale, compte près de 16 % de la population, devant Bergen, Trondheim, Stavanger, Kristiansand, Drammen, Tromsø (seule ville importante du Nord) et Skien. Ces villes sont en même temps des ports actifs, stimulés pour la plupart par l’exploitation des hydrocarbures. 
 
Langue
Le norvégien est la langue maternelle de 95 % des habitants. Il existe, cependant, un petit groupe de locuteurs de langues finno-ougriennes constitué de Lapons et de Kvènes, descendants d’immigrants venus de Finlande du Nord. Outre les dialectes encore vivaces dans les régions rurales, le norvégien, qui appartient au groupe nordique des langues germaniques de la famille indo-européenne, se divise, depuis 1885, en deux langues officielles: le riksmål, ou bokmål – qui résulte d’une «norvégianisation» du danois, langue officielle jusqu’en 1814 –, et le nynorsk, «néonorvégien», synthèse un peu artificielle des dialectes. Trois réformes successives de l’orthographe (1907, 1917, 1938) ont totalement bouleversé l’ancienne langue écrite, très danisée. Le bokmål est actuellement parlé et écrit par plus de 80 % de la population, et très largement utilisé par l’ensemble de la presse et de l’édition.