Les voyages scolaires au Royaume-Uni, en pleine mutation suite au Brexit et à la pandémie, sont désormais confrontés à un défi majeur avec l’introduction de l’autorisation de voyage électronique (ETA). Bien que récemment, des mesures ont été prises pour simplifier les démarches administratives pour les élèves français, le paysage réglementaire prévu pour 2025 risque de compromettre ces acquis et de réduire significativement le nombre de voyages éducatifs vers la Grande-Bretagne.
Un élan de simplification post-Brexit et pandémie
En réponse à la baisse prononcée des voyages scolaires due à des complications post-Brexit et les restrictions liées à la pandémie, un accord avait été établi entre Emmanuel Macron et l’ex-Premier ministre britannique Rishi Sunak. Cet accord facilitait grandement les traversées de la Manche pour les groupes scolaires, exemptant les étudiants de l’obligation de passeport jusqu’à très récemment. Grâce à cette simplification, on a observé une augmentation notable de 30 % des voyages scolaires en direction du Royaume-Uni.
Vers une complication avec l’introduction de l’ETA
Le nouveau système d’autorisation de voyage électronique (ETA), prévu pour avril, exige que tous les visiteurs européens, y compris les élèves français, doivent posséder un passeport valide. Cette mesure est perçue comme un retour en arrière par de nombreux organisateurs de voyages scolaires, décrivant la situation comme un « cauchemar bureaucratique » qui complique significativement la planification des séjours éducatifs.
Les réactions des acteurs du voyage scolaire
Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, a tenté sans succès de clarifier si l’accord initial pourrait être maintenu malgré les nouvelles dispositions. Cette incertitude pèse lourd sur l’organisation des voyages pour les prochaines années. Edward Hisbergues, directeur d’une agence de voyages scolaires britannique, souligne également l’importance cruciale de maintenir cet accord pour éviter une chute drastique des voyages scolaires provenant de la France, confirmée par un sondage auprès de plus de 300 enseignants français révélant que beaucoup sont prêts à renoncer à ces voyages si les conditions deviennent trop contraignantes.
Quel avenir pour 2025 et au-delà?
Alors que les réservations pour le printemps 2025 sont déjà en cours, l’absence de clarifications sur l’application future de l’ETA et ses exceptions potentielles pour le secteur éducatif alimente une inquiétude profonde chez les organisateurs. La capacité à voyager facilement a toujours été un pilier des voyages d’échange culturel et éducatif ; sans elle, le paysage des voyages scolaires au Royaume-Uni pourrait être irrémédiablement altéré.