Le territoire italien s’étend sur 301.323 km². Le relief, jeune et morcelé, est le premier élément du dualisme italien opposant le Nord au Sud sur 10° en latitude, soit la distance séparant Nevers de Tunis. Les climats observés, des influences montagneuses aux tendances arides, s’ordonnent suivant deux gradients, l’un du nord au sud, l’autre entre les mers Adriatique et Tyrrhénienne.
L’ Italie septentrionale.
Au nord, la plaine du Pô est un vaste fossé remblayé, ceinturé par les Alpes et l’Apennin ligure et l’ Apennin toscan. Cette plaine de 50.000 km² n’est pas homogène. Aux piémonts encombrés de dépôts morainiques succèdent de hautes terrasses perméables et des basses terres, souvent couvertes de sols riches ; entre les deux surgissent les eaux de résurgence (fontanili). Ces basses terrasses, plus amples vers l’aval, sont surmontées par le Pô, qui serpente entre des digues toujours plus hautes. À l’ouest, le massif des Alpes surplombe brutalement ce bas pays. Son versant italien est constitué de hauts massifs cristallins qui culminent au Viso (3.841 m), au Grand Paradis (4.061 m) et au mont Blanc (4.807 m). Des chaînes préalpines, calcaires, prennent racine à l’est du lac Majeur pour s’épaissir dans les Dolomites, région où les falaises taillées dans les roches triasiques dominent un paysage verdoyant. L’intense travail des glaciers a façonné des cols, élargi des trouées. Mais jamais les Alpes n’ont constitué une barrière infranchissable.
La péninsule
L’organisation du relief est ici radicalement différente. Les montagnes forment une épine dorsale isolant de petites plaines littorales. L’ensemble Apennin est édifié à l’avant d’une zone géographique particulière : la zone interne, occidentale, est effondrée sous la mer Tyrrhénienne, tandis que les chaînes et les massifs correspondent à une zone externe déversée vers la mer Adriatique. Au nord, dans l’Apennin toscan, de grands chevauchements de roches argileuses et gréseuses sont troués par des klippes calcaires. Plus au sud, les roches calcaires forment des escarpements, balcons naturels surplombant l’ Adriatique. Les terrains cristallins apparaissent dans l’Apennin calabrais ; découpés par une série de failles, ils donnent des paysages de horsts rabotés par l’érosion et de fossés, où sont venues se nicher les villes. Ces caractères s’estompent en Sicile, où un dédale de vastes collines occupe le centre de l’île. L’ Apennin, en tout lieu, est une barrière : sa position centrale se révèle être un lourd handicap pour les communications. Les plaines, de taille réduite, résultent de l’accumulation des dépôts apportés par les fleuves, souvent très courts. Les plus vastes, celles du Latium (au débouché du Tibre), de Tavoliere et du golfe de Tarente, ne peuvent être comparées à l’étendue de la plaine du Pô.
Une grande variété de paysages Paysages en climat méditerranéen
Alors que les Alpes s’ordonnent en massifs, de nombreux bassins trouent les Apennins. Au contact de l’Adriatique, des deltas s’imbriquent dans la plaine du Pô. Ces entités naturelles forment des «pays», qui sont encore gérés par une capitale provinciale. La variété des affleurements rocheux et la mise en place très récente des reliefs, jointes à une érosion active, expliquent que la péninsule italienne, véritable laboratoire pour toutes les études néotectoniques, soit si morcelée. De toute part, mais surtout dans le Sud, les terrains ont été déformés, plissés et cassés par des poussées tectoniques récentes, encore actives. À l’extrémité sud de la Calabre, l’étagement des niveaux marins témoigne de l’ampleur des mouvements qui ont soulevé des plages situées au nord de Reggio. Partout, les escarpements de failles quaternaires, très vifs, sont impressionnants. La permanence des secousses telluriques et d’un volcanisme actif constitue deux autres témoignages de l’instabilité tectonique de la péninsule. La vigueur de l’érosion déforme vigoureusement les reliefs jeunes. Les franes, glissements en masse de terrains, gênent plus la circulation que ne le fait l’altitude. Quant aux calenchi (fossés d’érosion dans des terrains argileux), ils ravinent partout les roches tendres et donnent des paysages de bad-lands.
La population italienne
Les régions italiennes
Moyennes des températures en Italie