HISTOIRE – SERBIE

Un royaume serbe est fondé au XIe siècle mais se disloque dès la fin du XIIe siècle.

Un empire lui succède sous la direction de Stefan Dušan mais disparait très rapidement sous l’invasion ottomanne. Elle subit une défaite sévère à la bataille de Kosovo Polje. Entre 1459 et 1804, la Serbie fait partie de l’empire ottoman. Elle subit trois invasions autrichiennes durant cette période.

Une première révolte, entre 1804 et 1813, menée opar Ðorde Petrovic (alias Karadorde), puis une seconde en 1815 résultent en la création d’une principauté de Serbie semi-indépendante des Ottomans

Le traité de Berlin de 1878 accorde l’indépendance à la Serbie.

Les tensions occasionnent les guerres des Balkans en 1912-1913. L’année suivante, le double assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, à Sarajevo le 28 juin 1914 par Gabriel Princip dégénère en la première Guerre mondiale.

La Serbie est incluse dans la première Yougoslavie, créée en 1918 sous le nom de Royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Yougoslavie reste neutre jusqu’en 1941. Cette année-là, désirant venir en aide à l’armée italienne en difficulté en Grèce, l’Allemagne demande un droit de passage pour ses troupes. Après que le Régent a accepté de signer une alliance avec l’Allemagne, le Roi met fin à la régence, ce qui provoque l’invasion par l’Allemagne.

Le Roi s’exile rapidement, le pays capitule et est aussitôt démantelé. Un État serbe collaborateur est créé avec à sa tete le général Nedic.

La résistance des Partisans communistes se développe sous la direction du Croate Josip Broz dit Tito, tandis qu’une autre résistance, moins bien organisée, s’organise autour de Draza Mihajlovic, un royaliste nationaliste serbe, surnommé le "général des Balkans". Tito libère le pays, renverse la monarchie et liquide les Tchetniks serbes qui ont collaboré avec l’Axe.

Une nouvelle Yougoslavie, communiste, est formée en 1945.

Après la mort de Tito en 1980, les tensions se font jour, avec la montée du nationalisme dans les différentes républiques fédérées, longtemps contenu et canalisé par le pouvoir central.

Slobodan Miloševic, alors numéro deux du régime yougoslave, profite des incidents au Kosovo (qu’il avait été chargé de calmer) pour se faire élire président de la Serbie en mai 1989.

Il concentre les pouvoirs en Serbie, en supprimant l’autonomie des provinces comme la Voïvodine et le Kosovo

En 1990, les premières élections libres et plurialistes se déroulent en Bosnie-Herzégovine, en Macédoine, en Serbie, en Slovénie et en Croatie suivant en cela le mouvement de démocratisation engagé en Europe de l’Est un an auparavant. Hormis la Serbie, où le parti Radical serbe de Vojislav Selsej est minoritaire, toutes les autres républiques ont élu des presidents ouvertement nationalistes ou indépendantistes.

Tandis que Milosevic cherche à préserver l’unité yougoslave et surfe sur le nationalisme serbe, la Slovénie de Milan Kucan et la Croatie de Franjo Tudman cherchent à obtenir leur indépendance.

Les Serbes de la Krajina réagissent violemment. Milan Babic proclame unilatéralement la République serbe de Krajina le 28 février 1991. Les forces de Belgrade, notamment l’aviation, les soutiennent et les aident à s’emparer du quart de la Croatie. Parallèlement, les troupes de Belgrade empêchent les croates de rétablir l’ordre par leur présence dissuasive.

En réaction, la Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance le 25 juin 1991. L’Armée fédérale (JNA), majoritairement composée de Serbes et Montenegrins intervient contre les deux républiques sécessionistes. Pendant ce temps, Belgrade rassemble les serbes de Bosnie et de Croatie dans des républiques sœurs.

S’ensuit les guerres de Slovénie et de Croatie.

Fin 1991, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine proclament à leur tour leur indépendance, ce qui déclenche une guerre de trois ans avec Belgrade.

Devant l’incapacité des Casques bleus à "maintenir la paix" et à distinguer les agresseurs des agressés, les forces de l’Alliance Atlantique (OTAN) sont alors intervenues en 1995 directement contre les milices serbes de Bosnie. En août de cette même année, la Croatie reconquiert la Krajina lors d’une opération-éclair de 3 jours pendant laquelle entre 150 000 et 200 000 Serbes ont été contraint de quitter la région. Dans le meme temps, les forces bosniaques et croates acculent les Serbes à la défensive et reprennent le contrôle d’importants territoires. Les Accords de Dayton mettent fin à la guerre en décembre 1995 : la Bosnie-Herzégovine devient une confédération de 2 Etats, la Fédération croato-bosniaque et la Republika srpska.

La République Fédérale de Yougoslavie qui a succédé à l’ancienne Yougoslavie va déclencher une nouvelle guerre, au Kosovo cette fois à la fin des années 1990. Là encore, l’intervention de l’OTAN mettra fin à la guerre et placera le Kosovo sous protectorat de l’ONU.

En 2002, la Serbie et le Monténégro parviennent à un nouvel accord portant sur leur coopération future, comportant, entre autres changements, la fin de la Yougoslavie. Le 4 février 2003, le parlement fédéral de Yougoslavie dissout le pays et accepte la création d’une fédération limitée des deux États restants. La nouvelle union des deux États est appelée Serbie-et-Monténégro.

Source Wikipédia