POPULATION TURQUE

 La «réduction» de la Turquie à un territoire centré sur l’Anatolie et les divers mouvements migratoires consécutifs à la Première Guerre mondiale ont rendu la population assez homogène: un peu plus de 98 % des habitants sont de religion musulmane, et 87 % ont le turc pour langue maternelle. Parmi les minorités musulmanes, la principale est constituée par les Kurdes (au moins 6 millions), majoritaires dans une douzaine de départements du Sud-Est, lequel est en continuité avec le Kurdistan iranien et le Kurdistan irakien. Les quelque 730.000 Arabes occupent les confins de la Syrie. On recense par ailleurs des groupes originaires du Caucase (Lazes, Géorgiens, Tcherkesses) ou des Balkans (Bosniaques, Bulgares musulmans ou Pomaks). Face à la grande majorité sunnite, les alevis, qui sont chiites, constituent une importante minorité, bien représentée dans le Centre-Est de l’Anatolie. Quand aux minorités non musulmanes (Grecs, Arméniens et Juifs), elles sont concentrées à Istanbul et à Izmir. 

La population turque est très inégalement répartie: les plus importantes concentrations s’observent autour des grandes agglomérations de l’Ouest du pays, dans la région pontique orientale et dans certaines portions de la frange littorale égéenne ou méditerranéenne. Les densités les plus faibles concernent les régions montagneuses du Nord-Est (16,7 h./km2 dans le département de Tunceli). Depuis le premier recensement effectué par la République, la population est passée de 13,6 millions d’habitants en 1927, à 27,7 millions en 1960, puis à 65,9 millions en 1999. Cette pression démographique a ensuite été allégée par l’immigration vers l’Europe occidentale et par une légère baisse de la natalité consécutive à l’urbanisation. Cependant, des taux d’accroissement de 2,5 % par an entre 1960 et 1975, puis de 2,1 à 2,4 % entre 1975 et 1990 ont conduit à un second doublement de la population entre 1960 et 1990. 

Hymne national turc 
Restaurants turcs