( 1803 -1869)
A l’âge de dix ans, Hector Berlioz est placé dans une école religieuse, mais son père, médecin, assure l’essentiel de son éducation, particulièrement en littératures française et latine et en géographie. Il lui donne également des rudiments de flageolet, lui fait donner des cours de flûte et de guitare par des professeurs de la ville. Vers treize ou quatorze ans, il lit les traités d’harmonie de Rameau et de Catel, compose ses premières pièces pour flageolet, et un quintette pour flûtes et cordes sur un pot-pourri de mélodies italiennes (perdu, sauf une mélodie qui est donnée en second sujet dans l’ouverture des Francs Juges, et une autre écrite sur un poème de Florian ( Je vais donc quitter pour jamais), reprise dans l’ouverture de la Symphonie fantastique). Il réalise également des copies de romances populaires de Dalayrac, Boieldieu ou Berton, en y ajoutant parfois un accompagnement de guitare, ou ses propres romances. A 15 ans, il propose en vain plusieurs œuvres à des éditeurs parisiens. Après avoir obtenu son baccalauréat à Grenoble en mars 1821, il entre à l’école de médecine de Paris. Il passe une partie de son temps lire et à copier des oeuvres musicales à la Bibliothèque du Conservatoire. Il est introduit an 1822 auprès de Lesueur.
En 1824 il obtient son baccalauréat en sciences physiques. Il écrit sa première œuvre pour grand orchestre, la cantate Le cheval arabe (perdu). Six romances, qui sont publiées. En 1823 il compose un opéra sur Estelle et Némorin de Florian, d’après des écrit qui avaient enchanté son enfance, et un oratorio latin ( Le passage de la mer Rouge), qu’il prétend dans ses Mémoire avoir brûlé. En 1824, il compose la Messe solennelle pour l’église Saint-Roch, dont la création, le 27 décembre sous la direction de Valentino est un échec, mais en juillet de 1825, la même représentation détermine Berlioz, selon la formule de Le Sueur, à être non pas « un docteur de pharmacie, mais un grand compositeur ». Il prétend avoir détruit cette messe mais elle a été retrouvée en 1992.
Il abandonne ses études de médecine, et entre en conflit avec ses parents qui lui coupent partiellement les subsides. Il survit grâce à l’amitié de ses amis, de quelques élèves. Il est quelques temps chanteur dans le chœur du Théâtre des nouveautés, et écrit des articles occasionnels pour les journaux, ce qui sera par la suite la source essentielle de ses revenus. Son ami le plus proche à cette époque, étudiant en droit, Humbert Ferrand, lui donne le texte de la Révolution grecque en 1825, et le livret de l’opéra Les francs juges en 1826. La même année il entre au Conservatoire dans la classe de composition de Lesueur et dans celle de contrepoint et de fugue de Reicha. 1826 marque aussi le début de l’aventure du Prix de Rome, qui revient cette année là à Claude Paris.
En 1827, c’est Jean-Baptiste Guiraud qui remporte le Prix, tandis que l’œuvre présentée par Berlioz, la cantate La Mort d’Orphée, est déclarée injouable (elle sera donnée l’année suivante). Cette année 1827 est importante pour Berlioz : la représentation d’ Hamlet au théâtre de l’Odéon à Paris l’inspire profondément. Il y découvre à la fois Shakespeare et l’actrice Harriet Smithson, qui lui donnent d’une part maintes idées d’arguments et d’autre part un modèle d’héroïne et un objet de grand amour. Il découvre également Goethe, grâce à la traduction de Faust par Gérard de Nerval et compose les Huit scènes de Faust (ébauche de la Damnation). En 1828, alors qu’il découvre les symphonies de Beethoven, il obtient le premier des deux seconds Prix de Rome pour Herminie (mélodie reprise dans la Symphonie Fantastique) derrière Guillaume Ross-Despréaux. Il donne à paris son premier concert de musique purement orchestrale.
En 1829, il n’obtient aucun Prix avec la cantate la Mort de cléopatre (année sans premiers prix). A la cinquième tentative de 1830 il obtient le premier Prix, avec la cantate La mort de Sardanapale dont on ne conserve que quelques fragments. Dans ses mémoires Berlioz fait une sévère critique sur la procédure d’attribution du prix de Rome (5 musiciens sur un jury de 40 personnes).
Au début de l’année 1830, il compose la Symphonie fantastique. En 1833 il épouse Harriet Smithson (ils se séparent en 1844, elle meurt en 1854 et Berlioz se remarie alors avec la cancatrice Marie Recio, sa compagne depuis 12 ans) En 1841, il commence une série d’articles pour la Revue et gazette musicale qui feront la matière de son Grand traité d’instrumentation publié en 1843.
Il entreprend de nombreux voyage à l’étranger où sa musique est mieux accueillie qu’à Paris (Belgique, Allemagne, Autriche, Angleterre,) Le 6 décembre 1846, La damnation de Faust est créée à l’Opéra-Comique de Paris. Dans les années 1850, grâce à sa positon à la cour de Weimar, Liszt popularise la musique de Berlioz en Allemagne, particulièrement en organisant un "semaine Berlioz" en 1852 au cour de laquelle on produit Benvenuto Cellini (modifié en fonction du public allemand), Roméo et Juliette, et deux parties de La damnation de Faust (qui sera dédicacée à Liszt, et se dernier dédicacera en 1854 sa Symphonie Faust à Berlioz) Des relations avec liszt qui le pousse à poursuivre dans le grand opéra, naît Les Troyens en 1858.
En 1865, 1200 exemplaires de ses Mémoires révisées sont stockés au Conservatoire ou distribués à quelques amis intimes. Elles sont destinées à rendu publiques après sa mort.
Après avoir été officier dans la marine de Guerre, son fils, Louis, capitaine au long cours meurt de la fièvre jaune à La Havane en 1867. Berlioz est enterré au Cimetière Montmartre à Paris.
Source : www.musicologie.org/…/logie.org/Biographies/berlioz/l