DOSTOIEVSKI

 ( 1821 – 1881 )

Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski (1821-1881) naît à Moscou. Il a une enfance maladive, une jeunesse difficile, des études réduites à une instruction primaire. Très jeune, il connaît des traumatismes insurmontables : il voit sa mère souffrir dans la résignation et son père tué violemment. Quand à 23 ans (en 1844), il publie son premier ouvrage loué par la critique, Les Pauvres gens, Bielinski s’écrie : « Un nouveau Gogol nous est né ! » Mais Dostoïevski est impliqué dans la conspiration de Pétrachevski, arrêté et condamné à mort. Sa peine est commuée en exil. Quatre ans en Sibérie, « seulement » quatre ans grâce au tsar Alexandre III qui amnistie les condamnés politiques. Il revient diminué physiquement et moralement de ces travaux forcés : crises d’épilepsie, besoin de solitude et caractère farouche.
Il épouse en 1861 une veuve, Mme Issaïew. Cette femme dépensière et le fils qu’elle a de son premier mariage ne le rendent pas heureux. De plus, il est lui-même un joueur incorrigible qui sollicite des avances à ses éditeurs. À la mort de sa femme, il se remarie avec une jeune fille, Anna Snitkiva, qui lui sert de secrétaire, véritable collaboratrice de son œuvre, et qui, après sa mort, publiera une partie de sa correspondance. Pendant quatre ans, Dostoïevski voyage, puis vit à Berlin, Varsovie, Paris.
 
Son oeuvre tourmentée, hantée par la recherche de l’authenticité, est à la fois un tableau réaliste du monde et une somme universelle et prophétique de l’âme humaine. Tant dans sa vie que dans son travail d’écriture, Dostoïevski a été aux prises avec une profonde inquiétude métaphysique, et habité par une foi ardente dans le Christ et le peuple russe. Sa carrière n’a cessé d’osciller entre exaltation et désillusion, et ce n’est que très tardivement qu’il a été reconnu. Quand il meurt, en janvier 1881, à Saint-Pétersbourg, toute la population assiste à ses obsèques.
 
Source : perso.wanadoo.fr/…/raphies/dostoievski_biographie/