ECONOMIE BULGARE

En dépit du développement récent de l’industrie, suivant le modèle soviétique, l’agriculture – dynamisée par l’irrigation – conserve une place importante dans l’économie; le tourisme, en expansion, constitue une potentielle source de revenus pour l’avenir. 

A la suite de la crise économique qui a poussé la Bulgarie au bord de l’abîme à la fin de 1996 et jusqu’en février 1997, un programme de redressement drastique soutenu par le FMI et la Banque mondiale a été mis en place en juillet 1997, avec pour résultat la réduction du déficit budgétaire du PIB à 3,6 % et du déficit des administrations publiques à 2,1 % du PIB, la baisse du taux d’inflation de 243 % en février 1997 à près de 1 % en 1998, et enfin la baisse du taux d’intérêt, qui oscillait entre 5 et 6 % depuis décembre 1997, contre 198 % en janvier de la même année. Cependant, le PIB a enregistré une nouvelle baisse : – 6,9 % après – 10,1 % en 1996. 

Ainsi la reprise économique ne semble pas encore en vue : la production industrielle a chuté en 1997 de près de 8,6 % et les estimations pour 1998 ne laissent pas d’être inquiétantes : – 9,4 % par rapport à l’année précédente. En 1997, les secteurs en déclin étaient notamment ceux de la chimie-pétrochimie et de l’agroalimentaire, alors que les branches liées à l’exportation, comme la métallurgie, le tabac, la production électrique, connaissaient une progression.

Les salaires, au premier semestre de 1998, ont connu une augmentation de 26 % par rapport à 1997, et le pouvoir d’achat du salaire moyen a connu une légère amélioration. Mais plus de la moitié de la population continue de vivre en deçà du seuil de pauvreté. 

Le chômage était estimé à 11,1 % de la population active pour l’année 1998 (contre 13,7 % en 1997 et 12,5 % en 1996), et les chefs d’entreprises déclarent vouloir procéder à de vastes opérations de licenciements dans les prochains mois. 

Le processus de privatisation mis en œuvre en 1992 s’effectue avec une extrême lenteur, qui a dissuadé nombre d’investisseurs étrangers ; il a cependant connu une accélération entre janvier 1996 et juin 1997 grâce à une vague de privatisations de masse.