TOMAR

La petite ville de Tomar, érigée de part et d’autre du Rio Nabão, doit sa renommée à deux curiosités: d’une part, son château fort de l’ordre des Templiers et, d’autre part, sa Festa dos Tabuleiros, qui se déroule tous les deux ans au mois de juillet. 

Son vieux centre, composé de nombreuses ruelles pittoresques, étroites et recouvertes de pavés de différentes teintes, possède beaucoup de charme. Le fait que certaines d’entre elles soient abondamment fleuries augmente encore le charme des lieux. Quant au paisible Rio Nabão, au milieu duquel se languit une île convertie en parc, il accompagne à merveille le paysage de cette vallée verdoyante. 

Si le temps vous presse, ne manquez pas de vous rendre au château, le Castelo dos Templários, qui vaut à lui seul la visite de Tomar. Il constitue un véritable condensé des styles, allant du roman au byzantin en passant par le gothique, le manuélin et le Renaissance. C’est vers 1160, sur ordre du Grand Maître des Templiers, Gualdim Pais, que débute la construction du château fort. Après avoir traversé de beaux jardins, vous découvrirez une esplanade, sur laquelle s’ouvre l’entrée du Convento de Cristo. Avant d’y pénétrer, admirez la forme octogonale de l’église qui évoque le Saint-Sépulcre de Jérusalem ainsi que son splendide po rtail où se mélangent styles manuélin et gothique flamboyant. En entrant dans l’édifice, vous accédez à la nef manuéline, à deux étages, où vous pourrez admirer de beaux vitraux. A gauche de l’entrée, vous pourrez aussi observer la rotonde des Templiers de style byzantin. Cette rotonde construite au XIIe siècle servait autrefois d’oratoire aux religieux soldats. De la rotonde, on accède à deux cloîtres, le cloître do Cemitério et celui da Lavagens, respectivement cloître du cimetière et des ablutions, tout deux de style gothique très sobre En vous rendant par un escalier au coro alto de la nef, vous pourrez accéder à l’étage du grand cloître de style palladien. Enfin, ultime attrait des lieux mais non des moindres, la fenêtre de Tomar, sculptée entre 1510 et 1513 et qui constitue l’exemple le plus évocateur de la grande épopée maritime qu’a connue le pays. Algues, coraux et coquillages, mais aussi cordages, chaînes et, curieusement, arbres et racines soutenues par un marin composent les motifs du décor féerique de cette fenêtre marine.